Des valises en veux-tu en voilà, à perte de vue y’en avait. J’essayai de me frayer un chemin. Du slalom de haute compétition. Et il était là avec son énorme chien : un chien de clochard dont personne n’aime se souvenir la race. Il ne tenait pas vraiment l’animal en laisse. Y’avait une laisse et le type avait des mains. On aurait juste dit qu’il voyait pas le lien. Un autre gars, un peu paumé lui aussi, n’était pas loin sur le quai. Leurs tenues de punk-rôdeurs me faisaient dire qu’ils étaient venus ensemble. Le type au chien, il était juste devant la porte du train, il avait l’air en pleine discussion avec quelqu’un qui devait être dans le train, en haut des marches. Je me disais qu’un des membres de leur trio-punk devait surement prendre le train, quitter ses amis pour la grande ville et ceux-ci, qui ne s’étaient probablement pas encore couchés étant donné l’heure matinale, venaient le saluer, l’accompagner dans cette grande épreuve qu’était la dépense d’un mois de manche. Arrivée à leur niveau, je compris mon erreur. La personne à qui l’homme au chien parlait était une femme d’un certain âge, d’environ trente ans son aînée, habillée de manière assez chic.
mercredi 24 septembre 2008
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