Depuis que je travaille à la caisse du Monoprix près de chez moi, je me pose des questions existentielles. Je suis en train de nettoyer des œufs qu’un client maladroit a fait tomber de son caddie juste avant de payer, et je me demande sincèrement quel pourcentage de la population peut se vanter de réussir les œufs pochés. Il y a surement des personnes qui vous diront que c’est facile et qui n’auront jamais essayé. Ces gens là m’intéressent mais moins que ceux qui auraient vraiment tenté l’expérience. Que diable se passe-t-il dans la tête de quelqu’un qui aurait envie de cuisiner ou de manger un œuf poché ? Il ne faut pas être très clair tout de même. De toute manière, l’œuf est un aliment assez infâme quand on y réfléchit deux secondes. L’idée qu’on utilise des embryons de poulet pour lier les appareils de bien des pâtisseries transformera dans votre inconscient le plus simple des gâteaux au yaourt en gâteau au poussin.
Attention, faut pas se méprendre sur mon compte, je vous raconte ça mais en fait j’adore la viande. Je suis pas hypocrite comme ces connards de végétariens et leurs airs affectés. J’en connais qui militent pour qu’on arrête de manger du bœuf et qui exhibent fièrement leur dernière veste en cuir, une fois la nouvelle saison venue.
Je reviens dans dix minutes, c’est l’heure de ma pause.
jeudi 23 septembre 2010
Au Monoprix #1
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